Open Vld : « Écoutez la Fédération Horeca »
Pas d’interdiction symbolique des chauffrettes extérieures des terrasses de cafés
PARLEMENT BRUXELLOIS – Imane Belguenani, députée bruxelloise, déplore le manque de concertation avec le secteur de l’horeca. « Que le ministre bruxellois veuille interdire les chauffrettes étérieures sur les terrasses des cafés et restaurants, cela peut se comprendre », déclare Belguenani. « En période d’économies d’énergie, chauffer l’air extérieur peut sembler absurde, mais une interdiction totale est disproportionnée quand on connaît l’impact positif de l’horeca sur la ville et l’emploi. Une approche pragmatique et une concertation avec le secteur peuvent renforcer l’adhésion des entrepreneurs de l’horeca à la transition économique. C’est pourquoi nous avons, avec le MR, modifié le texte par amendement et atténué l’interdiction. »
Lors d’un débat au Parlement bruxellois sur la transposition des directives européennes, le ministre bruxellois Alain Maron (Ecolo) a ajouté des obligations supplémentaires pour pérenniser les mesures d’économie d’énergie. Ainsi, plusieurs dispositions du texte impactent directement le secteur de l’horeca, comme les restrictions sur les enseignes lumineuses des commerces, l’interdiction de laisser les portes des magasins ouvertes et l’éclairage intérieur des bureaux. Le secteur horeca a demandé une concertation, mais n’a reçu aucune réponse favorable.
Belguenani a regretté au Parlement que le ministre – bien que son gouvernement soit en affaires courantes – aille au-delà de la simple transposition des directives européennes, d’autant plus qu’aucun consensus n’existe. Il n’y a pas non plus de consensus sur l’interdiction du chauffage extérieur des terrasses. Même si la mesure peut sembler raisonnable, les inconvénients pour les cafés et restaurants sont plus lourds. « L’horeca a déjà suffisamment de préoccupations : la pénurie de personnel qualifié et motivé dans une ville qui compte pourtant de nombreux demandeurs d’emploi, l’augmentation des coûts et des taxes, les charges salariales exorbitantes… Notre secteur horeca mérite plus de pragmatisme et d’empathie. C’est pourquoi nous avons soutenu plusieurs amendements issus des demandes du secteur horeca lui-même. Nous avons ainsi proposé d’interdire uniquement les chauffrettes à gaz, tout en maintenant l’autorisation des appareils électriques. »
Open Vld demande une concertation avec le secteur horeca et d’autres fédérations sectorielles. « Nous avons besoin d’une large adhésion à long terme si nous voulons mener une politique climatique ambitieuse », conclut Belguenani.
