35.000 jeunes bruxellois sans emploi ni formation. La députée bruxelloise Imane Belguenani appelle à l’action

Le nombre de jeunes bruxellois qui ne travaillent pas et ne suivent pas de formation reste préoccupant. Récemment, le nombre de NEETs (Not in Employment, Education or Training) à Bruxelles a été estimé à 35 000, soit 13,1 % des jeunes âgés de 15 à 29 ans. Cette problématique a été abordée lors de la séance plénière du Parlement bruxellois, où la députée Imane Belguenani a interpellé le ministre Bernard Clarfayt sur la nécessité urgente d’une approche structurelle.

“Pas une génération perdue, mais un potentiel méconnu”

Selon les experts, ces jeunes ne constituent pas une génération perdue, mais plutôt un “Unknown Potential” (UPs) – des talents inexploités. Belguenani souligne : “Ces jeunes ne manquent pas d’avenir, ils manquent d’opportunités. Nous ne pouvons pas nous permettre de les perdre de vue.”

Solution : rendre l’apprentissage en alternance plus accessible

Un point essentiel soulevé par Belguenani est l’apprentissage en alternance (Duaal Leren), qui permet aux jeunes de combiner expérience professionnelle et formation. Elle insiste sur le fait que ce système constitue une solution potentielle, mais qu’il doit être rendu plus accessible. Actuellement, il n’existe pas de plateforme centralisée permettant aux entreprises, écoles, parents et jeunes de consulter facilement les places disponibles pour l’alternance. Une lacune qui représente une opportunité manquée pour connecter les jeunes au marché du travail.

Un suivi insuffisant par Actiris et les CPAS

Outre les défis liés à l’apprentissage en alternance, Belguenani a dénoncé l’absence de suivi efficace des jeunes chercheurs d’emploi par Actiris et les CPAS. Selon la convention de gestion, Actiris devrait évaluer la situation des jeunes demandeurs d’emploi après quatre mois, mais cette obligation n’est pas systématiquement respectée. Un chiffre alarmant a également été évoqué : 80 % des jeunes ne se présenteraient pas lorsqu’ils sont convoqués par Actiris. “Si ce chiffre est exact, c’est un signal fort que la politique actuelle est défaillante”, affirme Belguenani.

Questions clés posées au ministre Clarfayt

Lors de son intervention, Belguenani a adressé plusieurs questions importantes au ministre Clarfayt :

• Comment les chiffres bruxellois se comparent-ils à ceux d’autres grandes villes comme Anvers, Gand et Charleroi ?
• Est-il vrai que 80 % des jeunes ne répondent pas aux convocations d’Actiris ?
• Quelles mesures Actiris prend-il pour promouvoir l’apprentissage en alternance et pourquoi n’existe-t-il pas de plateforme centralisée ? Existe-t-il un accord de collaboration entre Actiris et les CPAS pour accompagner ces jeunes ?

Agir pour offrir un avenir aux jeunes bruxellois

Belguenani a conclu son intervention par un appel à l’action : “Nous ne pouvons pas abandonner ces jeunes. Il est de la responsabilité des pouvoirs publics de leur redonner un avenir. Bruxelles a besoin de talents. Assurons-nous que ces talents puissent se développer.”

Open Vld s’engage pour un avenir où chaque jeune bruxellois a une chance de réussir. Nous continuerons à œuvrer pour une politique dynamique qui élargit les opportunités pour les jeunes, leur fournit les outils nécessaires à leur succès et les aide à devenir des acteurs essentiels de notre société.